EN GROUPE :

On attribue des rôles pré-définies à chaque membre du groupe, et on attend que chaque personne prenne le temps de chercher et stabiliser sa partie avant de rajouter la suivante.

Exemple 1 : Le groupe est divisé en quatre sections, disons par exemple personnes 1A, 1B, 1C, 2D, 2E, 3F, 3G, 3H, 4I, 4J. Personne 1A cherche et trouve une première boucle/partie. 1B et 1C, les autres membres de sa section, reproduisent la boucle de 1A (tous les 1 chantent la même chose). Puis 2D trouve une autre boucle complémentaire, et 2E la reproduit. Puis 3F harmonise au choix une de ces deux boucles, et 3G et 3H reproduisent son harmonie. Puis le facilitateur donne une quatrième partie à 4I et 4J, ou bien demande à 4I d’ajouter par exemple un beatbox ou une autre harmonie, ou encore lui laisse le choix de rajouter ce qui lui semble judicieux. Puis 1A fait éventuellement un solo (dont la durée peut-être pré-définie, choisie par 1A ou bien par le facilitateur). Puis 1A (ou le facilitateur) arrête l’ensemble (d’un seul coup ou partie par partie, à sa guise). Puis c’est le tour de 1B de commencer en devenant 1A (toutes les positions se décalent avec lui, les sections changent donc à chaque tour).

Exemple 2 : Avec six participant·e·s, personne A lance une première boucle. B lance une deuxième boucle complémentaire. C harmonise l’une des deux boucles au choix. D ajoute une rythmique non voisée. E choisit entre ajouter une troisième boucle complémentaire ou harmoniser une des deux boucles. F fait un solo et arrête l’ensemble.
Avec par exemple dix participants, on suit le même schéma de A à E. Puis F choisit entre ajouter une troisième boucle (si E a choisi d’harmoniser) ou harmoniser une boucle existante. Idem pour G, H et I, avec l’option d’ajouter une rythmique non voisée complémentaire. Puis J fait un solo et arrête l’ensemble.
Puis on recommence avec B qui lance la première boucle, C qui fait la deuxième boucle complémentaire, etc.

Exemple 3 (« la roue infernale ») : Cette variante est concrètement la même chose que l’exemple 1 ci-dessus à la différence que les participants qui chantent à l’unisson ne sont pas à côté des uns et des autres mais en face les uns des autres. Cela rajoute donc un challenge en ce sens qu’il forme une équipe à distance et qu’il est plus difficile de s’écouter.
Un exemple de répartition dans le groupe :
Avec 10 participants, en cercle
1A = boucle
1B = boucle complémentaire
1C = harmonie
1A, 1B, 1C sont les uns à côtés des autres dans le cercle.
A côté de 1C il y aura :
2A = chante la même boucle que 1A
puis 2B = chante la même boucle que 1B
puis 2C = chante la même boucle que 1C
Puis à nouveau, à côté de 2C il aura :
3A = chante la même boucle que 1A/2A
3B = chante la même boucle que 1B/2B
3C = chante la même boucle 1C/2C
Cela nous amène 9 participants. La dernière personne à le rôle D = solo.
En tout, il y a donc 3 boucles chantées chacune par des équipes de 3 + un solo.
Au prochain tour, il suffit de décaler les rôles : 1A devient personne D, 1B devient personne 1A, 1C devient 1B et ainsi de suite. 
Cette variante est intéressante à la fois pour amener du jeu dans cet exercice et un travail d’écoute de sa propre partie en même temps que celles des autres.

Exemple 4 : Ici l’idée est d’augmenter le nombre de rôle à chaque tour :
– Tour n°1 : 1 = boucle, 2 = harmonie. Le chiffre 1 ou 2 est attribué à chaque membre du groupe (1,2,1,2,1,2, etc). S’il y a 10 participants il a donc 5 duos 1/2. Un premier duo démarre le jeu. Lorsque 1 a sa boucle définie il fait signe au reste du groupe et toutes les personne qui ont reçues le chiffre 1 recopient sa boucle. Idem lorsque 2 a sa boucle. On ferme les deux boucles et c’est au deuxième duo de faire le même exercice. Et ainsi de suite jusqu’à ce que tous les duos soient passés.
– Tour n°2 : 1 = boucle, 2 = autre boucle
– Tour n°3 : 1 = boucle, 2 = rythmique
– Tour n°4 : On passe à un trio. 1 = boucle, 2= harmonie, 3= rythmique.
– Tour n°5 : Même chose, lorsque tout est en place, chacun son tour, on va au milieu pour faire un petit solo avant de reprendre sa place.

Notes de Gaël : On peut imaginer mille variantes, que ce soit au niveau du nombre de sections et du type de parties demandées (que des harmonies, que des boucles complémentaires, pas de beatbox, tel ou tel type ou combinaison de boucles, etc), ou du déroulement (solo ou pas, conduite à la fin ou pas, évolution ou pas, etc). J’aime beaucoup faire ce jeu à des débutants en improvisation, afin que tout le monde expérimente différents rôles. Un peu de coaching sur le moment peut me sembler nécessaire, et c’est aussi souvent l’occasion d’analyser un peu entre deux impros, de préciser des informations, de faire des suggestions, etc.

Sources : Gaël Aubrit, Camille Pascal (merci de commenter si vous connaissez d’autres sources)