Yu-Gi-GOh! / GOGO des cartes-actions

La co-improvisation a beau être une structure musicale entièrement libre, il n’en reste que le choix des actions possibles à l’intérieur de cette structure reste limité. Concrètement, les participants d’une co-improvisation ont 4 actions possibles :
Démarrer/Commencer : c’est l’action que je choisis de faire lorsque le groupe est en silence et que je suis le premier à lancer une boucle.
Compléter/Ajouter : c’est l’action que je choisis de faire lorsqu’au moins une personne est déjà en train de chanter et que je choisis d’ajouter une nouvelle boucle, différente de celles déjà en cours.
Faire équipe : c’est l’action que je choisis de faire lorsque je décide de rejoindre une personne qui est déjà en train de chanter soit en chantant exactement la même boucle (même notes à la même hauteur, même rythme, même articulation), soit en faisant une harmonie (même rythme, même articulation mais à une hauteur différente)
Faire un solo : c’est l’action que je choisis de faire lorsque je décide de faire ressortir ma voix au-dessus de celle des autres et de chanter librement sans me poser sur des patterns répétitifs type boucle.

Idées de formes pour jouer avec ces cartes-actions :

EN GROUPE :
– Au sol, à l’aide d’une craie ou de cartes imprimées, répartir sous la forme d’une fleur des petits groupes de cartes. Par exemple, pour un groupe de 20 personnes : Pétales n°1 = Commencer + Ajouter + Faire équipe ; Pétale n°2 = Commencer + Ajouter + Solo ; Pétale n°3 = Commencer + Ajouter + Faire Equipe + Solo ; Pétale n°4 = Commencer + Solo + Ajouter + Faire équipe + Solo ; Pétale n°5 = Commencer + Ajouter + Faire équipe + Ajouter + Solo
– Chaque participant s’installe devant une carte
– L’animateur propose une pulsation dansée par l’ensemble des participants.
– L’animateur choisit un premier pétale et à son GO, le premier participant réalise l’action devant laquelle il se trouve. Une fois l’action installée, l’animateur enchaîne avec une deuxième GO pour faire signe à la personne qui se trouve à côté de réaliser à son tour son action. Et ainsi de suite jusqu’à ce que tous les participants d’un pétale soient en train de chanter. Lorsque la co-improvisation a suffisamment tournée, l’animateur fait signe aux participants de s’arrêter.
– Avant de faire chanter un deuxième pétale, l’animateur peut proposer une « douche » afin que les idées musicales précédemment lancées par le premier pétale n’influencent pas trop les personnes du deuxième pétale. La douche consiste à faire un geste lent du bas vers le haut avec les bras puis rapide du haut vers le bas tout en clamant « OUUUUUUUUUUU – CHA ». Cela peut se faire sur la pulsation ou non (au choix de l’animateur).
– L’animateur relance la pulsation si besoin et fait chanter le deuxième pétale et lançant chaque participant avec un GO.
– Et ainsi de suite. Le tour de fleur consiste à alterner : pétale – douche – pétale -douche – pétale – etc.
– Le jeu peut consister à faire un seul tour de fleur ou plusieurs. Je conseille personnellement 4 tours de fleur pour permettre aux participants de tester les 4 cartes-actions. Pour que les participants puissent changer de carte-action plusieurs options :
– Option n°1 : demander à chaque participant de se décaler d’une carte et recommencer le tour de fleur.
– Option n°2 : proposer aux participants de déambuler aléatoirement dans la salle après le tour de fleur et de choisir une nouvelle carte.
J’aime personnellement beaucoup cette seconde option car elle permet de casser la dynamique pétale-douche-pétale, de casser la pulsation et de se recentrer.
Si l’on choisit l’option déambulation, le jeu prend la forme tour de fleur (pétale-douche-pétacle, etc) -> déambulation -> tour de fleur -> déambulation -> tour de fleur -> etc.
– Durant la déambulation, j’en profite pour guider les participants dans ce qui me semble ajusté vis-à-vis de ce que je sens dans l’énergie du groupe (recentrage sur soi, mini-méditation, jeux de connexion, contact, continuité avec les cartes-actions…). Différentes déambulations que j’ai testées pour rester dans le travail des cartes-actions :
-Déambulation n°1 après le premier tour de fleur : retour au silence, marche dans la pièce puis invitation pour ceux.celles qui le veulent à tirer la carte « faire un solo » -> le résultat donne un chaos de solo dans toute la pièce, retour au silence puisque chacun se place devant une nouvelle carte-action sur la fleur.
-Déambulation n°2 : retour au silence, marche dans la pièce, puis invitation à tirer une carte-action lorsqu’un participant croise le regard de quelqu’un -> cela se manifeste par des mini-duos très rapides (qui ont lieu en même temps dans toute la pièce) où l’un des participant choisit « Commencer » et l’autre choisit rapidement une autre carte-action. Une fois que les deux participants ont réalisé leur carte-action, il se séparent, retournent au silence et la déambulation continue : au croisement d’un autre regard un autre mini-duo se fait entendre.
– Déambulation n°3 : même chose
– Au dernier tour de fleur, une manière de finir le jeu est de se servir du dernier pétale chantant et de le transformer en co-improvisation avec tout le reste du groupe ou en circlesong.

EN DUO OU EN GROUPE :
– Choisir la variante du GOGO à laquelle on va jouer
– Le gogué est celui qui systématiquement fera l’action de démarrer à chaque fois le goguant lui dire « GO ».
– Le goguant, une fois que le gogué est installé dans sa boucle, a le choix entre les actions « compléter », ‘faire équipe » ou « faire un solo »
=> Ici, je conseille de faire au moins 3 passages avec le goguant dans le rôle du goguant pour qu’il ait l’occasion de tester les 3 actions.

Source : Camille Pascal (merci de commenter si vous connaissez d’autres sources)

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