Nous avons vu comment créer des boucles en choisissant la métrique.
La métrique représente le nombre de temps que l’on met dans une boucle.
Ci-dessous un outil pour conscientiser les placements rythmiques que l’on choisit spontanément quand on crée des boucles et pour sortir de ses habitudes.
POINT VOCABULAIRE
Peu importe la métrique que l’on choisit, lorsque l’on chante une boucle certaines notes se posent sur les temps et d’autres notes se posent entre les temps. Là où ma voix décide de se poser, on dit qu’elle se pose sur des placements rythmiques
Prenons l’exemple d’une boucle dont l’articulation est « ToGoNaMa » et imaginons que pour chaque syllabe je chante une note différente. Le placement rythmique de ToGoNaMa correspond aux différents endroits dans le cycle de ma boucle où je chante chaque syllable/note. Sur une boucle en 4, je peux faire :
Les notes qui se posent entre les temps ne se posent pas au hasard. Notre cerveau fait bien les choses, il calcule précisément l’endroit où il veut que la note se pose. Il choisit de poser les notes sur ce que l’on nomme des subdivisions.
Les subdivisions ce sont des espaces temporels entre les temps.
Le temps peut être divisé par :
– 2, 4, 8… = la boucle est alors binaire
– 3, 6, 12… = la boucle est alors ternaire
– Nous pouvons aussi trouver, plus rarement, des divisions par 5, 7, etc…
Il existe plusieurs façon de nommer ces subdivisions :
– Le système Konnakol (3 : Ta Ki Ta, 4 : Ta Ka Di Mi, 5 : Ta Di Ghé Na Tom…)
– Le système Taketina (3 : Ga Ma La, 4 : Ta Ke Ti Na…)
– Et il y a surement plein d’autres systèmes…
David Eskenazy a choisi d’autres syllabes encore (3 : Mo Ti Te, 4 : Mo Ti Ta Te).
Nous allons utiliser ces syllabes. Le Mo est sur le temps et les autres syllabes sont entre le temps.
Pour les personnes qui ont des bases théoriques en musique : ces syllabes sont la même chose que ce que les doubles croches :
– Mo = première double croche/marque le temps
– Ti = deuxième double croche
– Ta = contre-temps/troisième double croche
– Te = quatrième double croche
L’OUTIL
L’outil consiste dans un premier temps à prendre conscience de ses habitudes de placements rythmiques puis à sortir de ses habitudes.
EN GROUPE OU SEUL
– Personne A crée une boucle de manière complètement spontané. Les personnes du groupe reprennent à l’unisson la boucle.
– Personne B va au tableau noter les placements rythmiques de la boucle de personne A à l’aide d’aimants.
Prenons l’exemple d’une boucle en 4 temps binaire dont l’articulation est « TouBaLiMeNeJa » :
– Personne B s’amuse à changer un placement rythmique au tableau et le groupe doit chanter les nouveaux placements rythmiques de la boucle.
Un conseil : ne changer qu’une seul placement rythmique à la fois, l’exercice n’est pas aisé pour le groupe qui chante !
Et voilà, l’exercice est tout bête mais qu’est-ce que ça fait chauffer la tête et c’est un outil très chouette pour voir là où se trouve ou non notre zone de confort rythmique !
Source : David Eskenazy
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We have seen how to create patterns by choosing the metric.
The metric represents the number of beats you put in a pattern.
Below is a tool to help you become aware of the rhythmic placements you spontaneously choose when creating patterns and to get out of your usual habits.
VOCABULARY POINT
No matter what metric you choose, when you sing a pattern some notes land on the beats and other notes land between the beats. Where my voice decides to rest, it is said to rest on rhythmic placements.
Let’s take the example of a pattern whose articulation is ‘ToGoNaMa ‘and imagine that for each syllable I sing a different note. The rhythmic placement of ToGoNaMa corresponds to the different places in the cycle of my pattern where I sing each syllable/note. On a pattern in 4, I can do :
The notes that land between the beats do not land at random. It calculates precisely where it wants the note to be placed. It chooses to place the notes on what are known as subdivisions.
Subdivisions are spaces of time between beats.
Time can be divided by :
- 2, 4, 8… = the pattern is then binary
- 3, 6, 12… = the pattern is then ternary
- More rarely, we can also find divisions by 5, 7, etc…
There are several ways of naming these subdivisions:
- The Konnakol system (3: Ta Ki Ta, 4: Ta Ka Di Mi, 5: Ta Di Ghé Na Tom…)
- The Taketina system (3: Ga Ma La, 4: Ta Ke Ti Na…)
- And there are probably lots of other systems…
David Eskenazy has chosen even more syllables (3: Mo Ti Te, 4: Mo Ti Ta Te).
We’re going to use these syllables. The Mo is on the beat and the other syllables are between the beats.
For those with a theoretical grounding in music: these syllables are the same thing as sixteenth notes:
- Mo = first sixteenth note/time signature
- Ti = second sixteenth note
- Ta = off-beat/third sixteenth note
- Te = fourth sixteenth note
THE TOOL
The tool consists firstly of becoming aware of your rhythmic placement habits and then of breaking out of these habits.
IN A GROUP OR ALONE
- Person A creates a pattern completely spontaneously. The group repeats the pattern in unison.
- Person B goes to the board and notes down the rhythmic placements of Person A’s pattern using magnets.
Let’s take the example of a 4 beat binary pattern whose articulation is ‘TouBaLiMeNeJa’:
- Person B has fun changing a rhythmic placement on the board and the group has to sing the new rhythmic placements in the pattern.
A word of advice: only change one rhythmic placement at a time, as it’s not an easy exercise for the singing group!
So there you have it, it’s a very simple exercise, but it’s a great way of getting your head around it, and it’s a great way of seeing where your rhythmic comfort zone is or isn’t!
Source : David Eskenazy