En différé : On écoute ou on se remémore un moment ou un passage d’une improvisation. On exprime ce qu’on ressent (ou ce qu’on a ressenti) par rapport à ce passage, que ce soit plutôt positif ou négatif, puis on essaye de relier ce ressenti à des critères musicaux concrets que l’on décrit verbalement. Par exemple « j’adore ce moment, ça me fait presque monter les larmes aux yeux, et c’est peut-être parce qu’à ce moment-là le volume augmente et que le solo tient une note plus haute avec un timbre qui me semble très lourd, tandis qu’en dessous il y a des notes tenues harmonisées qui tiennent un accord mineur 7 conclusif, et un beatbox au débit assez rapide »… On aide ainsi à mieux comprendre ce qu’on aime, ce qu’on n’aime pas, et quels ingrédients en sont responsables. On peut éventuellement ajouter une étape consistant à imaginer quelles stratégies pourraient mieux servir nos besoins/préférences.
En live : Une partie du groupe improvise (sous une forme ou sous une autre), tandis qu’une autre partie se tient à distance, écoute et commente en même temps. On peut éventuellement choisir de ne commenter que certaines choses, par exemple en se concentrant seulement sur les observations concrètes, ou sur les sentiments, ou sur ce qu’on aimerait qu’il se passe différemment.
Notes de Gaël : J’ai des doutes sur la pertinence d’appliquer plus d’une fois cet exercice avec des gens qui ont moins d’un an ou deux (voire trois) d’expérience de l’improvisation. Je pense aussi que cet exercice gagne à être appliqué à la fois sur des improvisations auxquelles on a participé et des improvisations auxquelles on n’a pas participé (autres groupes, etc).
Sources : Gaël Aubrit, Communiation Nonviolente (merci de commenter si vous connaissez d’autres sources)