Une série d’idées pour développer le langage imaginaire en s’aidant de l’écrit :
– Improviser et enregistrer un solo (ou un accompagnement) en langage imaginaire, le réécouter et le retranscrire à l’écrit.
– A partir d’une transcription, apporter des modifications à l’écrit (par exemple ajouter de la variété ou bien faire en sorte que certains mots sonnent plus joliment à nos oreilles), puis rechanter la version corrigée (et la répéter de nombreuses fois si on souhaite augmenter les chances d’automatiser les améliorations).
– Retranscrire à l’écrit le langage imaginaire de quelqu’un d’autre, puis le chanter.
– Inventer du langage imaginaire à l’écrit, puis le chanter.
– Un jeu à faire avec un groupe (particulièrement recommandé si le groupe chante régulièrement ensemble) qu’on pourrait appeler « faire chanter et deviner le langage imaginaire des uns des autres » serait de d’abord demander à tout le monde d’enregistrer un solo en langage imaginaire et de le retranscrire par écrit, puis d’envoyer la retranscription au facilitateur entre deux séances. Le facilitateur uniformise la mise en page de toutes les retranscriptions (et fait éventuellement quelques autres choix un peu plus prononcés d’uniformisation, par exemple en termes de ponctuations, de casse, etc), puis imprime chaque retranscription sur une feuille, sans que celle-ci ne porte le nom de la personne qui a chanté à l’origine (le facilitateur fait cependant en sorte de savoir qui a écrit quoi, par exemple avec un simple numéro dont il sait à qui cela correspond). A la séance suivante, le facilitateur dépose toutes les feuilles au sol ou sur une table (sans qu’aucune ne porte de nom) et invite chaque personne à en choisir une.
Chaque personne chante ensuite en solo ce qu’il y a sur sa feuille, puis continue à improviser dans le même genre de langage. Cela peut se faire sur n’importe quel type d’accompagnement (a cappella, co-impro, circlesong improvisée par le facilitateur ou par la personne qui va faire le solo). A la fin, chaque personne essaye de deviner qui est à l’origine de ce qu’il y avait sur la feuille et l’écrit au dos de la feuille qu’il a avec lui. Tout le monde passe, puis on révèle qui avait improvisé quoi. On peut éventuellement rendre la feuille à la personne qui l’avait originalement retranscrite, et lui demander d’en chanter a cappella un bref extrait, pour « remettre les mots dans sa bouche d’origine ».
Notes de Gaël : Si je travaille avec un groupe dans la durée, il me semble très utile de leur offrir au moins une approche écrite du langage imaginaire à un moment, car je crois que cela peut profondément aider certains apprenants plutôt visuels.
Sources : Gaël Aubrit (merci de commenter si vous connaissez d’autres sources)