Lors d’une co-improvisation libre, on se pose régulièrement les deux questions suivantes :
– Ai-je un élan (ai-je spontanément une envie de chanter, de participer, etc) ?
– Est-ce que ce que j’entends me comble (quand j’écoute l’ensemble ce que chantent mes camarades et moi si je suis aussi en train de chanter, mon oreille est-elle pleinement satisfaite du résultat) ?
Selon la combinaison des réponses, on peut éventuellement appliquer les stratégies suivantes :
– J’ai un élan et ce que j’entends me comble : Si je suis en train de chanter, je ne change rien. Si je ne suis pas en train de chanter, comment puis-je suivre mon élan sans que ce soit au détriment de la complétude de l’ensemble (par exemple en rejoignant une partie existante, en soignant la complémentarité de ce que j’ajoute, etc) ?
– J’ai un élan et ce que j’entends ne me comble pas : Que je sois en train de chanter ou non, comment puis-je contribuer à ce que l’ensemble me plaise davantage tout en prenant soin de mon élan (par exemple en soignant la complémentarité de ce que j’ajoute, en faisant des demandes, etc) ?
– Je n’ai pas d’élan et ce que j’entends me comble : Si je suis en train de chanter, je vois si je peux m’arrêter sans que ce soit au détriment de la complétude de l’ensemble, par exemple en donnant ma partie à quelqu’un d’autre, puis j’écoute en silence. Si je ne suis pas en train de chanter, j’écoute en silence.
– Je n’ai pas d’élan et ce que j’entends ne me comble pas : Que je sois en train de chanter ou non, comment puis-je contribuer à ce que l’ensemble me plaise davantage (par exemple en soignant la complémentarité de ce que j’ajoute, en faisant des demandes, etc) ?
Notes de Gaël : les stratégies ci-dessus peuvent évidemment être adaptées selon les objectifs pédagogiques, ici ils sont clairement teintées par la consigne de Privilégier l’ensemble à l’individu.
Sources : Gaël Aubrit (merci de commenter si vous connaissez d’autres sources)